Tout ce qu’il faut savoir sur l’irrigation de la vigne

Devant la multiplicité des épisodes de sécheresse, de nombreux viticulteurs sont en difficulté par rapport à l’alimentation en eau de leur vigne. En réalité, un stress hydrique fort peut affecter les composantes du rendement et entraîner les pertes de récolte par déshydratation des baies. Découvrez ici tout ce qu’il faut savoir sur l’irrigation de la vigne.

Quels sont les différents dispositifs d’irrigation de la vigne disponibles ?

Il existe différents systèmes d’irrigation de la vigne. Pendant de nombreuses années, l’irrigation par submersion était le plus utilisé au plan mondial. Mais depuis le début des années 1990, l’intégration des dispositifs d’irrigation localisée s’est intensifiée. Pour l’installation de ces dispositifs, vous devez contacter un spécialiste des canalisations comme l’entreprise MPA-Saint-Gilles (30). Voici les principaux systèmes d’irrigation :

Système d’irrigation à la raie

Ce dispositif d’irrigation présente un faible coût d’installation et n’humidifie pas les feuillages. Mais il présente assez de limites. Il expose une grande surface évaporatoire et son irrigation est non uniforme sur la parcelle. Aussi, on perd du temps à surveiller l’avancée de l’eau et à déplacer le tuyau d’une raie à une autre. Pour finir, le rendement qualitatif de ce système est assez faible.

Système d’aspersion sur frondaison

Ce système demande une faible maintenance et est facile à surveiller. Cependant, il présente des problèmes en conditions venteuses. Les coûts de pompage et sur pressurage sont assez élevés. Ce dispositif augmente le risque de parasite et peut endommager les raisins. Il présente une faible uniformité d’application et son coût est assez élevé. Tout le système précédent présente aussi un faible rendement qualitatif.

Système d’aspersion proche du sol

Avec le système d’aspersion proche du sol, l’humidification des fruits et des feuilles est très faible. L’arrosage est assez uniforme sur la parcelle et les coûts de pompages sont plus faibles. Par contre, la surveillance pour ce système est difficile, il nécessite une bonne conduite de la canopée et de l’enherbement. Aussi, il peut être abîmé lors du passage de machines dans le vignoble. Son efficience qualitative est assez bonne, mais il requiert beaucoup d’entretien.

Système d’irrigation localisée (goutte à goutte)

Ce dispositif est le plus avantageux. Il présente de faibles coûts de pompage, une bonne uniformité d’arrosage et n’humidifie pas les feuillages. Il ne présente pas de problème d’accès au vignoble. Avec ce système, vous pouvez utiliser des techniques d’irrigations technologiques. Toutefois, sa maintenance est difficile et il requiert une bonne filtration de l’eau brute. Son efficience qualitative est très bonne.

Comment installer un goutte à goutte à la parcelle ?

Du moment où vous savez manipuler une mini-pelle, vous pourrez mettre en place ce dispositif d’irrigation. En pratique, les différentes épates pour installer ce système sont :

  • le creusement des tranchées et le déroulage des peignes,
  • la disposition de la station d’alimentation et son raccordement aux peignes,
  • le déploiement, la mise en place des rampes et leur raccordement aux peignes,
  • l’installation d’un volucompteur et le rebouchage.

Selon la Chambre d’Agriculture de l’Hérault, le temps de travail nécessaire pour installer un système goutte à goutte ou suspendu est estimé à une trentaine d’heures.

Quel est le coût de l’irrigation de la vigne ?

La durée de vie moyenne d’un dispositif d’irrigation peut être estimée à une quinzaine d’années. Elle peut toutefois aller au-delà si le réseau est bien entretenu. La Chambre d’Agriculture de l’Hérault a évalué que le coût annuel de l’irrigation variait de 302 €/ha/an à 570 €/ha/an. Ces coûts s’étalent de la façon suivante :

  • Le coût d’installation : 1520 à 2400 €/ha de matériel (station de filtration, raccords, peignes, rampes de goutteurs, etc.), auquel s’ajoutent 420 à 560 € de main d’œuvre. Le facteur majeur de variation du coût d’installation est la distance entre le forage ou la borne et la parcelle.
  • Le coût d’entretien : 78 €/ha/an comprenant le nettoyage, les réparations sur le réseau et la main d’œuvre indispensable.
  • Le coût d’arrosage : 150 à 170 €/ha/an composé par le temps indispensable au pilotage et au déclenchement de l’arrosage.
  • Le coût de l’eau : 300 à 1000 m3/ha/an variable en fonction du mode de prélèvement (tours d’eau, forages, etc.)