La reprise en sous-œuvre est un ensemble de travaux ayant pour but de renforcer ou d’étendre les fondations d’une construction. Il arrive souvent que les ingénieurs en BTP ont recours à cette opération lorsque les fondations sont fragilisées à cause de plusieurs facteurs comme une déformation de terrain après la survenue d’un changement climatique brusque ou d’un sinistre (pluie diluvienne, torrent, etc.). Elle est également envisagée dans le cas où le risque d’effondrement de la construction est élevée en raison d’un poids trop important. Sachez aussi que ce genre de travaux est planifié pour tout projet nécessitant la modification des éléments porteurs. Focus sur cette technique.
Reprise en sous-œuvre : les études préliminaires
Tout expert digne de ce nom se doit d’effectuer des études préliminaires avant d’entamer une reprise en sous-œuvre. Dans la mesure où cette opération s’effectue au niveau de la fondation, une étude de sol doit donc impérativement être réalisée. Celle-ci est menée par un bureau d’études géotechniques. Elle consiste à réunir diverses données techniques :
- La coupe du sol (typologie, section, résistance des couches, positionnement de la nappe phréatique par rapport aux fondations, profondeur, etc.)
- La structure du bâtiment
- La méthode de répartition des charges
- Les éléments porteurs, la descente de charges
- La méthode employée pour réaliser la reprise en sous-œuvre
Les méthodes employées pour la réalisation d’une reprise en sous-œuvre
Les experts et les ingénieurs ont généralement recours à 3 méthodes de reprise en sous-œuvre. Il s’agit de l’utilisation de micropieux, l’injection de produit liquide et solide, les puits blindés, le blindage des tranchées et les plots alternatifs.
La technique utilisée dépend grandement de la nature du problème ainsi que des données recueillies durant la phase d’études.
L’utilisation de micropieux
Cette première méthode est particulièrement adaptée pour consolider les fondations après la survenue d’une inondation ou d’une sécheresse. En effet, c’est une technique très efficace pour réparer les fissures de fondations. Pour faire simple, cette stratégie est déployée pour redonner des points d’appui aux fondations d’une construction. Lors de cette opération, des piliers robustes constitués de métal et de ciment sont plantés dans le sol pour renforcer le soutien de la structure. La longueur et le diamètre des micropieux (piliers) sont calculés en fonction de la nature du sol ainsi que des contraintes techniques. En principe, cette technique se déroule en 3 phases :
- Le creusage des débords de fondation
- L’insertion des micropieux
- La mise en place des longrines
L’injection d’un produit liquide sous fondation
C’est une technique assez récente. Lors d’une injection sous fondation, les techniciens injectent de la résine ou du coulis dans le sol afin de combler les vides au niveau de la dalle. Sous l’action du produit, le sol se comprime et ses performances physico-mécaniques augmenteront. Résultat : les fondations reprendront un second souffle et la construction sera plus robuste.
L’injection solide en cas de surcharge du plancher supérieur
Comme son appellation l’indique, ce procédé vise à injecter un produit non liquide à l’intérieur d’une tige métallique forée à une profondeur précise. Cette technique permet d’améliorer la stabilité d’un ouvrage dont les fondations ont été fragilisées à la suite d’une catastrophe naturelle et de travaux de surélévation.
Les puits blindés
C’est une technique simple qui vise à appliquer une couche de béton au niveau des puits sous les fondations.
Le blindage des tranchées
Durant cette opération, l’ingénieur et les techniciens procéderont à des fouilles d’une manière alternée. S’ensuivra ensuite le coulage du béton au niveau de la fouille blindée.
Les plots alternatifs
C’est une technique ancienne qui consiste à réaliser un coffrage et un coulage de béton dans le but de créer des plots servant à consolider les fondations.