Savez-vous faire la différence entre le scanner et l’IRM ?

Le domaine de la médecine fait appel à de nombreuses techniques afin de prodiguer des soins de qualité aux patients. Parmi les avancées technologiques en la matière figurent le scanner et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Ce sont des méthodes médicales utilisées pour obtenir des images en 2D et en 3D. Bien qu’ils aient quelques similarités, ils présentent beaucoup de différences entre eux. Nous allons justement parler de celles-ci dans cet article de blog. Bonne lecture !

Quelles ressemblances y-a-t-il entre un scanner et une IRM ?

Comme on l’a dit plus haut, le scanner et l’IRM sont tous deux des techniques d’imagerie médicale prescrites par un spécialiste en fonction de la pathologie à diagnostiquer, de l’âge du patient ou encore de la région anatomique à explorer. Le patient est placé sur un table de balayage et passe dans un tunnel.

Les images recueillies lors d’un scanner ou d’une IRM sont en coupe. Celles-ci font l’objet de reconstructions en 2D ou en 3D dans tous les plans. Dans les deux cas, les examens se déroulent presque de la même manière : un temps d’acquisition effectué par un manipulateur, un temps de travail de l’image obtenue, une reconstruction multiplan, une quantification de sténoses, un temps d’interprétation par un radiologue et l’intégration des résultats du diagnostic dans le dossier clinique du patient. Il convient de préciser que les données recueillies sont numérisées, peuvent être transmises vers un autre spécialiste et archivées.

Avant l’examen, on administre d’abord au patient des produits de contraste injectés par voie veineuse. Ceux-ci permettent de mieux détecter les anomalies des vaisseaux : rétrécissement, obstruction, tumeurs…

Enfin, l’installation d’un scanner et d’une IRM est soumise à une autorisation des pouvoirs publics.

Qu’est-ce qui différencie un scanner et une IRM ?

▪ Différence sur le principe de fonctionnement

Le scanner également appelé « tomodensitométrie » fonctionne au moyen des rayons X qui sont absorbés par les tissus du corps du patient pendant son exposition au champ magnétique. Un tube tourne autour de lui permettant d’obtenir des images claires et précises (inframillimétrées) des tissus vus en coupe.

L’IRM, quant à elle, est basée sur l’exploitation des noyaux des atomes d’hydrogène dans le corps humain. Une fois exposés à un champ magnétique de radiofréquence donnée, les protons d’hydrogène émettent des signaux détectables et quantifiables par résonance.

▪ Différence sur le déroulement du diagnostic

Lors d’un scanner, le patient s’allonge sur le dos sur la table de balayage qui passe ensuite dans un tunnel. Avant l’examen, le médecin lui injecte un produit iodé au niveau du bras. Celui-ci permet d’optimiser la qualité des images obtenues. La durée du scanner est de 5 à 10 min.

Pour le cas d’un diagnostic à l’IRM, le patient est placé dans un tube (comme dans le cas d’un scanner). Celui-ci est doté d’un système de micro qui permet à l’équipe médicale de communiquer avec le patient. Si l’IRM fournit assez d’informations pour analyser la pathologie, l’injection de produit de contraste n’est pas nécessaire. En revanche, si le résultat du diagnostic n’est pas suffisamment détaillé et précis, il faut l’administration d’un produit à base de gadolinium.

À savoir, la durée d’une IRM est plus longue que celle d’un scanner. Elle est de 10 à 20 min.

▪ Différence en termes d’indications et de contre-indications

Le scanner est prescrit par le spécialiste pour diagnostiquer les anomalies des tissus mous et des tissus durs. C’est ainsi qu’il permet de détecter les tumeurs, les lésions cérébrales, la sphère ORL, les fractures, l’inflammation ou les infections des vaisseaux. Par ailleurs, on utilise également cette technique pour effectuer des recherches sur la maladie d’Alzheimer ou la sclérose en plaques.

Faisant appel aux rayons X, le scanner ne peut être réalisé sur les femmes enceintes.

Les médecins spécialistes recommandent l’IRM plutôt que le scanner pour identifier les anomalies au niveau des muscles, du cœur, de la moelle épinière, du cerveau ou encore des tendons. Différentes maladies peuvent être détectées par cette technique d’imagerie : AVC, tumeurs, lésions cérébrales, douleurs articulaires, infections gastriques, kystes ovariens…

Néanmoins, l’IRM est strictement proscrite chez les personnes claustrophobes, les enfants, les jeunes gens, les femmes enceintes et les patients qui portent un pacemaker ou une valve cardiaque.