Nombreuses sont les raisons pouvant être à l’origine d’un abandon de poste de travail : un accident, une maladie ou encore des problèmes personnels ou professionnels. Cependant, cet acte est problématique pour l’entreprise, poussant l’employeur à engager une procédure de licenciement pour faute grave, au cas d’absence injustifiée. Pour ce faire, il existe des démarches à respecter, et ce, dans des délais précis. Comment se déroule la procédure de licenciement pour abandon de poste ? Découvrez la réponse dans cet article.
Contactez le salarié
En cas d’abandon de poste injustifié, le premier réflexe que doit avoir un employeur est d’enquêter avant de laisser un avocat en droit civil intervenir. Cette enquête a pour but de connaître les raisons ayant poussé le salarié à abandonner son poste sans justification.
Il existe de nombreuses façons de faire, mais dans un premier temps, l’employeur doit essayer de contacter directement le salarié absent, afin d’éclaircir la situation. En effet, il se peut que le salarié ne se soit pas rendu au travail suite à une excuse valable sur le plan juridique :
- une maladie ;
- un accident ;
- un problème personnel grave (décès d’un parent, etc.).
Cependant, si ce dernier ne répond pas, l’employeur a le droit de se renseigner auprès de ses collègues ainsi que de ses responsables hiérarchiques. L’enquête peut se dérouler 48 heures suivant le début d’absence. Demandez également au standardiste téléphonique de votre entreprise, afin de savoir si le collaborateur n’a pas tenté de joindre l’entreprise via son ligne fixe.
Lancez la procédure de mise en demeure
L’envoi d’une lettre de mise en demeure est essentielle, si le salarié reste injoignable ou refuse délibérément de décrocher son téléphone, malgré les tentatives de contact de la société. Dans la mesure où le délai de 48 heures est dépassé, selon la loi du travail, l’envoi de cette lettre est la prochaine étape. Elle doit se faire dans les 5 à 6 jours suivant l’absence du salarié. Dans celle-ci, l’employeur demande au salarié de reprendre son poste (ingénieur mécanique, téléconseiller, secrétaire, etc.) au sein de l’entreprise ou de justifier son abandon dans les plus brefs délais. La demande est envoyée par courrier avec un avis de réception. A défaut de réponse, l’employeur pourra ensuite engager une procédure disciplinaire, voire aller jusqu’au licenciement pour faute grave.
Convoquez le collaborateur à un entretien préalable au licenciement
Pour que le processus soit légal, confiez l’affaire à un avocat expert dans le domaine. En cas de besoin, n’hésitez pas à contacter JULIEN SICOT AVOCAT BEZIERS pour vous aider à mener à bien une procédure de licenciement. L’employeur pourra de suite enclencher une procédure disciplinaire, mais il faudra respecter deux autres étapes en amont :
- la convocation à un entretien préalable ;
- l’entretien préalable.
La convocation à l’entretien préalable
Si la lettre de mise en demeure n’a eu aucune réponse, l’employeur doit convoquer le salarié à un entretien préalable au licenciement pour faute grave. Cette convocation s’effectue également par le biais d’un courrier recommandé avec accusé de réception. Selon la réglementation, la lettre doit contenir la raison pour laquelle le salarié a été convoqué. Elle doit également mentionner qu’il s’agit d’un entretien préalable à une sanction et pouvant aller jusqu’au licenciement si le concerné ne se présente pas à l’entretien. Cette convocation doit être envoyée au salarié dans un délai de deux jours suivant son absence et doit être reçue dans les cinq jours ouvrables complets.
L’entretien de licenciement
Suite à cette convocation, si le salarié n’a donné aucune justification valable, il sera licencié, étant donné les risques pour l’entreprise. Dans le cas contraire, la procédure de licenciement peut être interrompue et le collaborateur reprendra son poste avec/sans sanction.